Loin de moi l'idée de vouloir dénoncer un club très côté du departement du Nord,je garde ça pour un avenir proche,où mes mots auront plus de valeur qu'aujourd'hui...De plus,il faut le reconnaitre,mon ancien club est loin d'être le seul à confondre l'amour de l'équitation à celui des chevaux,simplement,pour le moment je n'ai connu que lui,ca m'a suffit à me retirer de ce systeme pour aller m'isoler dans une écurie de propriétaires avec mon cheval.Cependant,je suis heureuse d'avoir connu ce club,je pense que si j'avais appris dans un club où les chevaux sont heureux,chouchoutés et respectés,je n'aurais certainement jamais eu envie de savoir "penser cheval",pas besoin,puisque tout va bien...Mais pour beaucoup de gens,justement tout va bien.Ce que je trouve inadmissible et choquant est normal,naturel pour eux."On maitrise les chevaux par la force" disent-ils...C'est vrai,c'est possible,mais on ne peut pas aimer les chevaux par la force,et encore moins se faire aimer...Enfin,voici quelques souvenirs,à vous de choisir votre camps...
Debut d'après midi,je monte dans une heure,mais je suis venue plus tôt pour voir une amie monter dans le manège,à droite,il y a une reprise Shetland.J'aperçois un petit garcon visiblement débutant sur un Shetland nommé "H..."Ca fait bien depuis 5minutes que le petit poney se fait percuter vivement les flancs par les courtes mais vives jambes du petit garçon,evidememnt H a les oreilles en arrière,il tente de demander par la même occasion à son cavalier de lui laisser un peu la bouche tranquille si il veut tant qu'il avance,en secouant la tête,aucun changement de comportement,mais surout la monitrice diplomée d'Etat ne voit rien...Trop occupée à faire la mariolle devant les parents,et arrive ce que je sentais arriver H craque et rue un bon coup,ce qui le delivre enfin du petit garcon,qui atterit en douceur,mais il a eu peur,il pleure.C'est alors que la monitrice réagit!Les parents sont là,il faut les rassurer,elle part alors à la poursuite du poney qui sait déjà ce qui l'attend et qui se met à prendre le galop,au bout de quelques minutes,H.se rend,soumis.En guise de remerciement et afin de lui montrer qu'il a bien fait,(enfin,je crois...)H. se prend une série de bons coups de pieds dans les côtes,il voudrait fuir,mais elle le tient par les rênes,puis il est prêt à reprendre le travail,calmé pour aujourd'hui,mais une experience de plus qu'il n'oubliera jamais,ce qui le rendra de plus en plus rancunier,puis"vicieux"comme ils les appellent,ces chevaux qui ne font que reproduire le comportement de leur quotidien...Tout d'un coup,mon attention est retenue par une chute dans le manège cheval,je n'ai pas vu ce qui s'est passé,mais la monitrice "cheval" s'apprete déja à monter la jument"G...",on se demande qui est la plus enervée des deux,mais à peine 3secondes après être montée la jument rue et aborde un virage serré au galop,badaboum...La monitrice se relève le visage noir avec une expression de haine que l'on determinerait de caricaturale si elle était dans un film,mais elle ne joue pas;et cloturera finalement ce merveilleux spectacle par une dizaine de coups de chambrières sur les reins de la jument affolée...
Des reprises comme celles-ci,etaient devenues banales,pour moi comme pour les chevaux,c'est la raison pour laquelle je n'étais pas en colère lorque "E."le méchant de servie m'a mordu alors que j'entrais dans son box,une morsure qui malgrès mes 4 épaisseurs(mois de janvier)m'a laissé un enorme bleu aux dimensions d'une petite assiette sur la taille pendant 3 semaines.Ou quand "F" me fit voler contre le pare-bottes parce que je lui avais demandé un départ au galop,j'aurais pu éviter tous ces désagréménts en employant la force,la douleur,leur arracher la bouche ou les cravacher,et c'est parfois ce que j'étais obligée de faire pour certains d'entre eux,(ils ne connaissaient plus que cette méthode)ca dépendait...il y avait les blasés qui se trainaient comme si ils vivaient la dernière heure de leur vie,insensibles aux jambes,et durs à la bouche,et les jeunes fougueux qui ne pensaient qu'à se mesurer à nous,qui pouvait être le plus mauvais des 2...J'ai arreté mon année intensive 2 mois avant l'heure,trop déçue,écoeurée,et monter était souvent pénible pour moi,car je me mettais à la place de ces chevaux,que personne ne voulait entendre,écouter ou comprendre,tout le monde faisait les sourds...Et j'y contribuais,j'étais impuissante.
Il existe pourtant une méthode très simple pour remedier à ces vices,qui ne sont que les conséquences d'un état d'âme,les révoltes ou S.O.S des chevaux,elle se résume toujours de la même manière,l'Homme est prédateur,le cheval est proie,l'Homme doit s'affirmer en tant que Leader,et non pas en Maître d'Esclave.Le cheval est un animal sensible,sauvage,et un geste involontaire suffit à lui rapeller ce bipède qui l'a chassé durant des millénaires,(qui le fait toujours d'ailleurs,mais industriellement,ce qui est encore pire...)
.Si vous ne cherchez pas à vous faire aimer des chevaux,c'est qu'un cheval ne vous a jamais aimé.Demandez vous pourquoi...